Procès des assassins de Banaz Mahmod, énième victime d'un "crime d'honneur" en Grande-Bretagne
La fille du meurtrier avait appelé cinq fois à l'aide en vain...
Cinq agents de police sont sous inverstigation après une série de terribles bévues qui ont laissé une jeune femme musulmane à la merci des meurtriers dans sa propre famille. Banaz Mahmod, 20 ans, avait été étranglée avec un lacet sur ordre de son père et de son oncle, deux kurdes irakiens qui faisaient régner la violence et la peur dans leur famille.
Cinq agents de police sont sous inverstigation après une série de terribles bévues qui ont laissé une jeune femme musulmane à la merci des meurtriers dans sa propre famille. Banaz Mahmod, 20 ans, avait été étranglée avec un lacet sur ordre de son père et de son oncle, deux kurdes irakiens qui faisaient régner la violence et la peur dans leur famille.
Les débats ont permis d'établir que Banaz avaient été mise à mort à la suite d'un sinistre procès parce qu'elle avait laissé un mariage arrangée et était tombée amoureuse avec un homme "infréquentable", Rahmat Sulemani ; ce qui avait amené la "honte" sur la famille.
Il est aussi appatu que durant les deux mois qui ont précédé sa mort, elle avait averti la police quatre fois du fait qu'elle pensait que sa famille voulait la tuer. A une occasion, elle avait même enregistré une bouleversante vidéo sur un téléphone mobile, qui a été montré au jury - où elle révélait sa terreur. En outre, elle avait écrit une lettre où elle nommait les personnes et l'avait déposé aux policiers "pour le cas où elle viendrait à mourir".
Voir la vidéo de Banaz, sur son lit d'hôpital, amaigrie, manifestant sa peur après une première tentative de meurtre de son père
La police avait négligé ses appels désespérés, dont une femme policier qui a déclaré qu'elle pensait qu'elle avait inventé l'histoire pour retenir l'attention de son petit ami. Au cours de la Nouvelle Année 2005, Banaz avait été trouvée en sang et terrifiée après que son père eut essayé de l'assassiner. Mais l'agent Angela Cornes, l'avait simplement renvoyé, la trouvant "théâtrale et calculatrice". Au lieu de chercher à protéger la victime, l'agent avait même pensé à établir une plainte contre la jeune femme parce qu'elle avait cassé une fenêtre pour s'échapper. Cornes a admis devant la cour qu'elle avait fait "une terrible erreur" et Scotland Yard a déclenché une enquête interne concernant sa conduite. Elle est l'un des cinq policiers à être sous enquête interne par la Police Métropolitaine.
Il a aussi été déclaré que trois semaines après cette rencontre, Banaz avait été délibérément laissée toute seule chez elle par sa famille pendant que celle-ci donnait le feu vert aux assassins. Selon l'un des meurtriers, qui est aussi accusé d'avoir violé sa victime avant de l'avoir tué, le corps a été fourré dans une valise et conduit à Birmingham par un des assassins, Mohamad Hama. Les deux autres suspects semblent s'être enfui en Irak.
Banaz avait été enterrée dans le jardin d'une maison louée par une association d'Ari Mahmod et la communauté kurde avait tout de suite couvert le crime, déclarant à la police que Banaz n'avait pas disparu et que les Mahmod étaient une famille libérale.
La vérité avait éclaté à la découverte du corps de Banaz, trois mois plus tard, et sa soeur avait accepté de donner des preuves contre sa famille.
Ni Mahmod, ni Ari n'ont manifesté aucune émotion lorsque le vertict de culpabilité a été donné. Mahmod Hama, 30 ans, de South Norwood, avait lui déjà choisi de plaider coupable.
Bekhal, 22 ans, s'est mise à pleurer d'émotion lorsque son père et son oncle ont été déclaré coupables. Elle avait été l'objet elle aussi d'un complot destiné à la tuer. Son crime ? Fumer et mettre de la laque dans les cheveux, comme les "Occidentaux". Bekhal a déclaré avoir été battu avec des chaussures et des bâtons lorsqu'elle était adolescente et qu'on lui avait interdit de quitter la maison. Son oncle Ari l'avait menacée : "Si j'étais ton père, j'en aurais fini avec toi maintenant. Je t'aurais tué. Tu aurais été réduite en cendres à l'heure qu'il est".
Bekhal était allé dans un placement volontaire chez une famille d'accueil, mais elle avait déclaré au juri qu'elle avait envoyé un enregistrement, pour prévenir qu'elle serait tué. Elle avait été attirée dans le parking d'une pub par son frère qui l'avait frappé à la tête avec un haltère. Il avait alors fondu en larmes et confessé que leur père lui avait donné de l'argent pour accomplir cette sinistre tâche, lui déclarant : "Ne me rends pas la tâche plus difficile qu'elle n'est. Je dois le faire. C'est mon devoir de t'achever"
Les statistiques officielles de la police montrent dix-neuf cas confirmé de "crime d'honneur" durant les dix dernières années. Mais les cours de justice en traitent actuellement huit. Une organisation affirme avoir déposé à la police pour au moins huit autres femmes leurs déclarations, les preuves et des interviews en vidéo sur tout le pays, pour le cas où elle seraient tuées.
Des hommes politiques ont aussi relevé le taux incroyablement élevé de suicides de femmes asiatiques en Grande-Bretagne - trois fois la moyenne nationale - qui pourrait cacher d'autres causes.
Selon le commissaire Simon Bray, de la Police Métropolitaine "Banaz et son ami ont été en contact avec la police à cinq occasions. La question de l'enquête interne se pose raisonnablement pour ces policiers au vu de ce qu'ils savaient et des déclarations de la victime." Interrogé sur le fait de savoir si la police avait du sang sur les mains, le Bray a déclaré : "Manifestement, la police n'est pas responsable de ce crime. Il y avait des gens déterminés à la punir et à la tuer. La question est de savoir s'il y avait des moyens que nous aurions dû employer pour stopper le cours des événements".
Fiona Barton and Stephen Wright
Daily Mail 11 juin 2007
Traduction : Imam Grouik-Grouik
Lire aussi cet article bien renseigné sur Solidarité ouvrière
Autre texte + pétition sur Stop Honour Killings
Sabia Rani : autre crime islamique en Grande-Bretagne
0 Commentaires:
Enregistrer un commentaire
<< Home