Meurtre de Banaz Mahmod en Grande-Bretagne : de nouvelles révélations ajoutent à l'horreur de ce "crime d'honneur"
par Daily Mail
De nouveaux détails concernant l'affaire Banaz Mahmod viennent d'être révélés sur les dernières heures de la jeune femme kurde assassinée par sa famille pour être tombée amoureuse du mauvais garçon. Ces détails ajoutent encore un peu plus dans le pathétique d'une affaire qui émeut toute l'Angleterre. Banaz Mahmod, 20 ans, a été violée et frappée à coups de pieds pendant deux heures avant d'être étranglée par une cordelette. Mohamad Hama, âgé de 30 ans avait été reconnu coupable du meurtre. Il avait été recruté par Mahmod Mahmod le père de Banaz (52 ans), et par Ari, le frère de celui-ci (51 ans), eux aussi reconnus coupables du meurtre. Les détails terrifiants du meurtre sont parvenus au public après que Hama ait été secrètement enregistré en train de parler à un de ses compagnons de cellule. Il a admis avoir "frappé" et "baisé" Banaz, qui a été soumise à des actes sexuels dégradant. Dans cet enregistrement, on peut entendre Hama et son ami rire de bon coeur pendant qu'il décrit comme il l'a tuée chez elle à Mitcham, dans le sud de Londres, avec Ari Mahmod pour "superviseur" des opérations. Les meurtriers, puisque deux autres suspects se sont enfuis en Irak, pensaient que Banaz serait seule chez elle. Hama déclare : "Ari (l'oncle) avait dit qu'il n'y avait personne d'autre. Mais il y avait quelqu'un d'autre : sa soeur (Biza). Le bâtard nous avait menti". Au sujet du meurtre, il déclare "Je jure sur Allah que ça a pris plus de deux heures. Son âme et sa vie ne voulaient pas partir. Selon le meurtrier, Banaz avait été garottée pendant cinq minutes, mais il a fallu encore une demi-heure avant qu'elle ne meure. "Le cordon était fin et l'âme ne voulait pas partir comme ça. Nous ne pouvions pas l'enlever, ça a pris en tout et pour tout cinq minutes pour l'étrangler. Je l'ai frappé à coups de pieds sur le cou pour faire sortir son âme. Elle était complètement à poil, sans rien sur elle" Le corps de Banaz a été mis dans une valise et enterrée dans un jardin à Birmingham, où on l'a retrouvée trois mois plus tard.
Papa et tonton Mahmod
Le procès a établi que les deux frères avaient fait tuer Banaz parce qu'elle s'était libérée d'un mariage forcé alors qu'elle n'avait que 17 ans et parce qu'elle était tombée amoureuse d'un kurde iranien âgé de 28 ans, Rahmat Suleimani.
Le couple se voyait en secret et lorsque la famille l'a su, certains membres sont rentrés dans une grande fureur, parce que monsieur Suleimani n'était pas de la "famille immédiate" [Note du traducteur : on se marie souvent entre cousins au Kurdistan] ni un bon musulman. Terrifiée, Banaz avait écrit à la police en nommant les gens qu'elle pensait susceptibles de vouloir la tuer. Hama était sur la liste. Deux autres hommes qui étaient sur la liste ont pris la fuite en Irak.
Des transcriptions de l'enregistrement de la prison ont été lues pendant l'audience de pré-sentence. Hama avait plaidé coupable pour le meurtre de Banaz.
Le juge Brian Barker, le Common Serjeant de Londres, se tenait là pour évaluer le degré de l'implication de Hama. La sentence concernant les frères Mahmod et Hama aura lieu le 20 juillet.
Selon l'avocat général, Victor Temple, Hama, qui se tenait assis impassible dans le box des accusés, a pris une part majeure dans le viol et le meurtre de Banz en janvier 2006, d'autant plus qu'il avait aussi enterré le corps. Ses seuls remords, si l'on en croit les enregistrements, sont ceux d'avoir laissé des traces d'empreinte et d'ADN sur le corps de la victime. Il s'inquiétait aussi du fait qu'une gouttière de la maison tombait juste là où la victime avait été enterrée, l'eau menaçant de découvrir le tout.
Au cours d'une autre conversation enregistrée, Hama plaisante au sujet des cheveux de l'épaule de Banaz qui cessaient de sortir de la valise. Il déclare aussi qu'une patrouille de police passait au moment où il était en train d'aider au chargement du corps dans la valise. "Il y avait du monde dans la rue. Il y avait même des policiers. Des passants partout et on chargeait la voiture. Je voulais m'enfuir. Monsieur Ari chargeait la voiture et nous étions à côté de lui en train de l'aider. Tu sais ce que c'est, ça sortait. Son coude, ses cheveux, sortaient de la valise trop souvent."
L'avocat Malcom Swift a quant à lui estimé que Hama n'a été impliqué dans l'affaire qu'une fois que le corps a été mis dans la valise. Il a déclaré à la Cour qu'il n'y avait pas de preuve directe qu'Hamam ait été présent à l'heure du meurtre - il a certes pris part au plan, mais "avait réalisé l'erreur d'être impliqué directement dans le meurtre". La voiture d'Hama était hors de chez lui le matin du meurtre et son téléphone mobile n'a pu être localisé sur la scène du meurtre. M. Swif estime que Hama a eu toutes ces informations sur le meurtre par d'autres personnes, y compris d'Ari Mahmod.
Traduction Imam Grouik-Grouik
Daily Mail 19 juillet 2007
Voir aussi notre article et celui de Solidarité ouvrière sur cette affaire.
Le couple se voyait en secret et lorsque la famille l'a su, certains membres sont rentrés dans une grande fureur, parce que monsieur Suleimani n'était pas de la "famille immédiate" [Note du traducteur : on se marie souvent entre cousins au Kurdistan] ni un bon musulman. Terrifiée, Banaz avait écrit à la police en nommant les gens qu'elle pensait susceptibles de vouloir la tuer. Hama était sur la liste. Deux autres hommes qui étaient sur la liste ont pris la fuite en Irak.
Des transcriptions de l'enregistrement de la prison ont été lues pendant l'audience de pré-sentence. Hama avait plaidé coupable pour le meurtre de Banaz.
Le juge Brian Barker, le Common Serjeant de Londres, se tenait là pour évaluer le degré de l'implication de Hama. La sentence concernant les frères Mahmod et Hama aura lieu le 20 juillet.
Selon l'avocat général, Victor Temple, Hama, qui se tenait assis impassible dans le box des accusés, a pris une part majeure dans le viol et le meurtre de Banz en janvier 2006, d'autant plus qu'il avait aussi enterré le corps. Ses seuls remords, si l'on en croit les enregistrements, sont ceux d'avoir laissé des traces d'empreinte et d'ADN sur le corps de la victime. Il s'inquiétait aussi du fait qu'une gouttière de la maison tombait juste là où la victime avait été enterrée, l'eau menaçant de découvrir le tout.
Au cours d'une autre conversation enregistrée, Hama plaisante au sujet des cheveux de l'épaule de Banaz qui cessaient de sortir de la valise. Il déclare aussi qu'une patrouille de police passait au moment où il était en train d'aider au chargement du corps dans la valise. "Il y avait du monde dans la rue. Il y avait même des policiers. Des passants partout et on chargeait la voiture. Je voulais m'enfuir. Monsieur Ari chargeait la voiture et nous étions à côté de lui en train de l'aider. Tu sais ce que c'est, ça sortait. Son coude, ses cheveux, sortaient de la valise trop souvent."
L'avocat Malcom Swift a quant à lui estimé que Hama n'a été impliqué dans l'affaire qu'une fois que le corps a été mis dans la valise. Il a déclaré à la Cour qu'il n'y avait pas de preuve directe qu'Hamam ait été présent à l'heure du meurtre - il a certes pris part au plan, mais "avait réalisé l'erreur d'être impliqué directement dans le meurtre". La voiture d'Hama était hors de chez lui le matin du meurtre et son téléphone mobile n'a pu être localisé sur la scène du meurtre. M. Swif estime que Hama a eu toutes ces informations sur le meurtre par d'autres personnes, y compris d'Ari Mahmod.
Traduction Imam Grouik-Grouik
Daily Mail 19 juillet 2007
Voir aussi notre article et celui de Solidarité ouvrière sur cette affaire.
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